Trail des passerelles du Monteynard - La grande course
Cet été je prépare mon plus grand défi à ce jours, la TDS de l’UTMB avec ses 121km pour 7300d+, j’ai besoin de faire un peu plus de montagne vu que mon entrainement est principalement sur Paris. J’ai fait la Maxirace d’Annecy en mai mais il m’en faut encore plus. En juillet 2017 j’avais couru le 40km du trail des passerelles du Monteynard, j’avais beaucoup apprécié la course et l’endroit, l’envie de revenir dans ce secteur était très forte, alors pourquoi pas courir la grande course. L’idée de découvrir un nouveau parcours me plait bien et on monte beaucoup plus haut, l’exercice est parfait pour ma préparation.
Le parcours
Pour sa 7eme édition, la grande course a le même parcours que l’année dernière. 67km pour 3700d+ de prévus avec 7 ravitaillements. Départ de La Mure, montée vers la station de ski des Signaraux, traversée de la pierre percée, descente pour la mine, traversé du belvédère de Monteynard, ascension du Sénépi, descente pour Mayres-Savel, les 2 passerelles, montée de côte rouge pour rejoindre Tréffort, de quoi bien profiter du secteur.
L’objectif
En 1er me faire plaisir, en 2ème finir sans blessure et en trois décelé mes points négatifs à améliorer dans mon dernier bloc d’entrainement avant l’UTMB. Les deux dernières semaines précédant la course je n’ai pratiquement pas couru, j’ai une grosse douleur aux talons/chevilles qui se balade de gauche à droite, ce qui me donne des doutes sur la réussite de ce trail, je me décide à le courir tranquille. La veille je cherche à me faire poser un tape pour consolider mes chevilles, je trouve des éthiopathes, pas de pose de tape mais ils tentent de solutionner mes douleurs. Miracle, dès la fin de la séance je sens déjà mon talon débloqué et plus souple, assez surpris on verra les sensations le lendemain.
La course
5h on arrive à La Mure après 1h45 de bus…, capitale du plateau Matheysin et lieu de départ de la grande course, déjà 3h qu’on est réveillé (on loge à Grenoble), l’attente se fait avec la veste il fait un peu frais.
Suite à un bref échauffement on se place comme on peut sous l’arche de départ, un show laser est diffusé sur la façade de la mairie.5h30 la musique enclenchée le top départ est donné
Je part en 4:10min/km pour la boucle dans le village et pour bien me placer dans le groupe de tête. J’ai même pas eu le temps d’allumer ma frontale que le soleil se lève déjà. Pour continuer à me donner du rythme je trottine dans les côtes, je me sens bien, j’ai pas de douleurs juste comme une contraction au mollet gauche donc je talonne un peu pour étirer un peu plus le muscle, une fois bien chaud ça devrais aller !
13eme km, les Signaraux (1300m) 1er ravito, comme d’habitude je ne m’arrête pas, le parcours est top on est en plein dans la station de ski.
Montée jusqu’a la pierre percée, l’une des 7 merveilles du Dauphiné, on est un petit groupe de 4 dont la 1ere féminine (Cathy), je lui propose de l’aider à garder un bon rythme pour lui permettre de garder sa place, elle gère très bien son allure je voit qu’elle a de l’expérience mais à 2 c’est toujours plus cool. On obligé d’être beau en course on a un drone qui nous filme pendant toute la montée.
Arrivé en haut, 18,5km à 1200m, on traverse la fameuse pierre perçée, je suis un peu déçu je m’attendais à quelque chose de plus énorme, place à la redescente qui s’annonce bien sauvage et technique direction la mine.
20eme km, La mine image (870m), 2eme ravito, je ne m’arrête pas non plus, en bas je croise Flo qui m’encourage, il est déjà passé dans la mine il a l’air super bien, je lui répond pas car je ne pige pas pourquoi il est au dessus de moi^^ C’est après mon passage dans le musée souterrain de la mine que j’ai compris qu’on repartais dans ce sens. La mine m’a aussi déçue, c’est pas aussi sympa que je l’aurais pensé, c’est très sombre on ne voit pratiquement rien, j’avais l’impression de chercher mon chemin alors qu’il n’y avais rien à chercher et c’était très court, mais bon c’est quand même un lieu historique donc c’est une chance de nous faire courir par la !
Dans les montées suivantes je pensais que l’on commencé le Sénépi mais finalement on est sur les flancs du Connex, qui nous offre la découverte du belvédère de Monteynard, on a une vue extraordinaire sur le barrage, c’est gigantesque et spectaculaire, j’ai envie de rester la à regarder tellement c’est beau !
27eme km, Monteynard (850m), 3eme ravito, je recharge enfin mon eau, on court sur la voie de chemin de fer historique du petit train de la Mure, c’est très dangereux pour les chevilles, la vigilances est primordiale, surtout quant on passe sous un tunnel sans lumière, je courais comme je pouvais sur les planches et sur le coté quand les cailloux étaient bien plats. Cathy fait une pause, je m’en rend pas compte et la devance.
32eme km, 4eme ravito (730m), on est en plein dans la montée de l’Everest de la course, l’alpage du Sénépi, le plat de résistance de la course, seule solution sortir les batons et avancé en marche dynamique sans regardé jusqu’en haut et sans pause, comme d’habitude j’en profite pour bien manger et pas oublié de m’hydrater. Cathy me rejoins, elle est sans batons la pauvre…La montée fait 10km
J’avoue que c’est costaud, comme je ne regarde pas ma montre je ne rend pas compte du temps passé dans cette ascension et finalement une fois arrivée en haut je me dit déjà, je m’attendais vraiment à pire que ça !
Cette difficile portion est récompensée par une vue complètement dingue on est à 1800m, le Sénépi est en faite une crête, on voit d’un côté tout le bassin avec Tréffort (l’arrivée de la course) et de l’autre des montagnes verdoyantes à perte de vue...
La aussi j’ai envie de m’arrêter pour admirer tout ça ! Sauf qu’ici le vent est fort et froid donc pas de perte de temps je continue ma traversée de l’alpage en footing.
La descente fait du bien, elle est aussi longue que la montée (10km) mais je prend beaucoup de plaisir, surtout qu’a mi-hauteur on rejoins le parcours du 40km, donc des coureurs plus rapide, parfait pour se faire aspirer à bonne allure !
49eme km, 6eme ravito (675m), Mayres-Savel aka le village où les supporters sont plus chaud qu’au tour de France ! Comme d’habitude ils sont extraordinaire, c’est tellement chaleureux qu’on ne que avoir le smile. Je m’arrête pour recharger complètement ma poche d’eau pour la 2eme fois, j’oublie pas cette fois d’ajoute ma poudre d’électrolytes pour être sur de ne pas manquer de minéraux. Des amis m’encouragent, je suis tellement dans mon truc que je n’arrive pas à voir où sont ses potes mais surtout qui est-ce^^, je repart assez vite et bien reboosté par ces encouragements. La suite est assez roulante, j’envoie comme je peut, je me surprend même à doubler pas mal de coureurs, pourtant ils ont moins de km dans les jambes que moi, mais la sensation est bonne à prendre, du coup je regarde bien la couleur des dossards pour savoir si je double des gars de ma course.
55eme km, 1ere passerelles himalayennes, celle du Drac, c’est toujours aussi cool de traverser dessus, la vue est dingue.
5km plus tard viens la 2eme (celle de l’Ebron) ça bouchonne un peu plus à cause de randonneur surement venu encourager.
Dernier ravito, je me force à m’arrêter pour boire 2 verres de St yorre, histoire d’assurer quelques minéraux en plus pour mieux finir, il reste 7km dont la célèbre Côte rouge où on découvre de superbes panorama en évoluant sur les flancs, la fatigue commence à se faire sentir, je m’alimente en conséquence pour la fin de course, c’est le cagnard, heureusement que l’on court beaucoup dans des parties protégées par les arbres, je ralentie mon allure car je sais que cette dernière ascension achève bien. Une fois Côte rouge passé je suis tous seul donc je me concentre un peu plus pour ne pas me rater sur le balisage (même si il est très bien fait), je cours à allure footing sauf dans les côtes où je marche et m’aide des batons pour ne pas finir trop cramé.
Quelques km plus loin j’entend le speakers de l’arrivée, c’est donc la descente finale vers Tréffort, malgré les 65km je suis en meilleure forme que l’année dernière c’est très agréable, je profite des derniers instant de la course, je décroche un sourire à toutes les personnes qui m’encouragent et elles sont nombreuses, quel kiffe !
J’entend mon nom au micro, dernière accélération jusqu’a l’arche d’arrivée
it’s ok i did it !!
Bilan
Je termine les 65km (et pas 67) en 8h22, ce qui me classe 27eme et 17eme sénior. Je suis très content des sensations de course et du résultat. On a était sous un gros orage le matin et le cagnard en fin de matinée mais ça ne m’a pas trop gênées, je sais les gérer et je m’adapte très vite. Pas de douleurs particulières, ce qui a rendu ma course très agréable, j’aurais pu courir encore plus vite mais ce n’était pas l’objectif, j’ai même ralenti sur la fin en voyant que le classement ne bougerais plus. J’avais déjà remarqué à Annecy que j’était beaucoup plus à l’aise qu’avant, j’ai confirmé la sensation, je sent vraiment que j’ai passé un cap de niveau, le travail commence à payer !
Place au dernier gros bloc d’entrainement pour se lancer fin aout un peu plus sereinement dans mon ultime challenge de l’année autour du MontBlanc.
Niveau nutrition, j’utilise comme d’habitude des pâtes d’amande sucrés et salés pour pouvoir alterner, des pâtes de fruit quand j’ai besoin de coup de fouet, j’ai ajouté de l’hydro gel de chez ProjectE2 pour parfaire l’hydratation et j’ai consommé noisettes et amandes sur les 2 ravitos où je me suis arrêté.
Le parcours est vraiment cool avec quelques parties technique mais aussi pas mal de partie roulante. Quand on fait la Maxirace 1 mois avant je vous assure que l’on trouve ça facile^^
L’organisation est toujours au top (accueil, bénévoles, ravito), je ferais quand même une remarque sur la navette du départ de course qui a mis 1h45 pour faire Tréffort-La Mure, à 3h30 du mat l’envie de nous rendormir était très forte…mais le reste est toujours parfait !
Noter que si vous vous inscrivez avant le 31/12 vous payerez seulement 48€ votre dossard, ce qui est vraiment pas cher pour un 65km.
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