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Maxirace d'Annecy


Plus qu'un trail la Maxirace est un prétexte à l'aventure, à la découverte de soi et de paysages extraordinaires, organiser même dans 6 pays différents (France, Chine, Equateur, Afrique du sud, Madère, Sicile)

En France, quelques soit votre niveau et vos objectifs, du marathon à l'ultra en passant par la vertical en solo ou en relais, vous trouverais forcément une course qui vous permettra de profiter de la montagne.

Vous découvrirez des points de vue incroyable en empruntant des chemins unique et variés tout en vous imprégnant des trésors de la haute-savoie.

Les différents formats

  • Ultra Race – 116km 7360d+

  • MaXi-Race – 85km 5140d+ (en solo ou relais de 2 ou 4)

  • XL (85km en 2 fois, sur 2 jours)

  • XXL Race (117km en 2 fois, sur 2 jours)

  • Marathon-Race – 42km 2650d+

  • Femina-Race – 17km 1090d+ (dédiée aux femmes)

  • Short-Race – 15km 910d+

  • Vertical Race – 4km 850d+ (ascension du Mont Baron)

  • Mini-Race (pour les enfants)

  • MaXi Orientation (17 km si vous allez tout droit. 22 km par le meilleur itinéraire, 1500 M D- 250 M+)

8500 coureurs pour 50 nations

Après avoir longuement hésité avec le 116km j'ai choisi le 85km pour mon 1er ultra de l'année, j'avais déjà gouté au 42km il y a 2 ans donc j'avais énormément envie d'effectuer le tour complet en une seule fois (je sais on est un peu taré^^)

Le parcours est exigent et demande une préparation sérieuse et minutieuse

Veille de course c'est le traditionnel retrait de dossard où l'on croise tous les potes mais aussi les stars du World Tour. On a même pu déguster le vin du best traileur français François D'haene, qui est excellent et que vous pouvez acheter ici

La course

4h30 On rentre dans le Maxivillage, je me surprend d'être autant détendu à quelques minutes du départ. Il fait super bon, en short/tshirt on est super bien, ça annonce une journée bien bien chaude !

4h45 dans le sas juste derrière l'élite, la pression monte, on s'apprête à courir toute la journée. Une fois les séparations enlevées j'arrive à m'insérer parmi les favoris, je cherche mon pote Flo mais je ne le trouve pas, je me place côté gauche pour ne pas être coincé par la suite.

5h le fumigène craqué le départ est donné, je part assez vite comme d'habitude, juste pour bien me placer dans le classement et ne pas être géner une fois sur les singles, généralement je fait ça jusqu'a la première ascension, il y a quand même quelques spectateurs qui donne des encouragements, ça donne le sourire.

C'est parti pour l'ascension du Semnoz, une montée progressive d'un peu de 1600m de D+ sur 15km environ, en regardant sur la droite on peut admirer Annecy de nuit c'est assez cool. Je ne m'emballe pas, j'ai prévu de faire les 2-3 premières heures à allure moyenne histoire de ne pas commencer trop vite, j'alterne bien marche athétique et footing quand cela est possible.

7h18, Sommet du Semnoz, 18eme km, 98eme, Ravito 1 : nourriture + eau

C'est vert et gigantesque, il y a un ptit vent frais qui nous fait sentir qu'on est assez haut, il y a pas mal de spectacteurs et journalistes, je voit Pauline qui attend son tour pour son relais (ça fait plaisir de voir quelqu'un qu'on connais) je traverse la tente du ravito sans m'arrêter (mon habitude sur toutes les course, jamais d'arret sur le 1er)

Descente vers Touvière, je me sent super bien, j'ai envie d'envoyer car je suis frais et les sentiers sont faciles, mais il vaut mieux être sage pour garder de l'énergie pour la suite

St Eustache, 27eme km, Rampe d’eau

Je m'arrête pour remplir ma poche à eau

La remontée est de plus en plus caillouteuse montagneuse, je me décide enfin à sortir les batons pour m'économiser au maximum, c'est ma 1ere utilisation en course donc j'improvise naturellement ma technique, je les plante 2 par 2 et pas axé à ma foulée afin de travailler plus avec le haut du corps pour moins forcer sur le bas. Finalement je prend rapidement l'habitude, je les garde en mains quand je doit courir.

9h11, Col de la Cochette, 32eme km, 102eme

Découverte du 1er magnifique panorama sur le lac, sans suit une partie descendante d'une dizaine de km jusqu'à mi-course.

9h36, Les Maisons, 35eme km, 118eme, Rampe d’eau

Je m'arrête pour vérifier une douleur au talon droit que j'ai depuis peu, j'ai cru à un pli de chaussette mais non c'est bien une méga ampoule sous le talon (5 cm...), bizarre je ne suis pas talonneur je n'ai jamais d'ampoule et je porte mes chaussettes préférées donc je les connais bien, elles sont technique et pas neuves ni usées. Je ne réfléchi pas trop et perce l'ampoule comme je peut pour qu'elle se soigne au plus vite en espérant qu'elle me gène le moins possible. Ca me pertube pas mal car je ne suis pas habitué à cette douleur et me donne surtout des doutes quand à mes chances de finir le trail. Chaque foulée me fait ressentir une douleur, je vais être obliger d'éviter au max le talon et surtout faire abstraction de la douleur, je ferais le point de ravito en ravito tout en étant le plus positif possible.

41eme km, un coureur de relais tente de me doubler par la gauche, comme d'habitude je me sert pour lui laisser la place, sauf qu'en passant il prend plus de place que prévu et me touche l'épaule ce qui m'éjecte sur la droite...C'est assez pentu sur ma droite donc je tente de me rattrapper au plus vite et au mieux mais à ma réception je me blesse la cheville gauche, entorse..., la cheville n'a pas craqueé mais j'ai quand même super mal. La course bascule et se complique, je comprend que le mental va encore être super important et que je vais devoir me battre plus que d'habitude.

On rejoint une partie bitume en plein cagnard, un peu chiant pour des traileurs mais on est obligé de traverser quelques villages et puis ça permet de dérouler les jambes sur un sol propre, ça annonce le ravito 2 mais j'ai même déjà hâte de retourner sur des sentiers !

10h42, Doussard, 45eme km, 115eme, Ravito 2 : nourriture + eau

Moitié de course, la salle des fêtes de Doussard est pratiquement vide, je doit être pas mal niveau classement, je m'arrête au podologue, je fait tout pour passer devant les 4 runners en attente dont 2 connaissances (coucou Brice), désolé pour les finishers en attente mais mon chrono tourne, j'y passe quand même 20min à me faire soigner (entorse+ampoule), je repart en oubliant de recharger mon eau en iso. Je connais la suite du parcours donc je sais ce qu'il m'attend et je sais déjà comment gérer mon effort.

J'attaque la montée vers Chalet de l'aulps, sentier très forestier, j'essaie d'être régulier, je suis obligé de modifier ma foulée, à droite j'accentue encore plus vers l'avant afin d'éviter au max le talon, et à gauche foulée ultra légère pour moins travailller la cheville, je sais que je compense à fond donc ça va surement m'apporter d'autres soucis comme des douleurs aux genoux. Je cours dès que je peut car ensuite c'est uniquement montagneux et donc pratiquement impossible de courir.

La côte Montmin, 51eme km, Rampe d’eau

Je recharge ma poche au max, j'en profite pour me rincer la tête.

C'est parti pour l'ascension de la tournette, secteur qui m'avais marqué en 2016. En plein millieu de l'ascension, si vous vous retournez c'est toute la vallée que vous pouvez admirer. On est encore en plein cagnard, il faut absolument bien boire, sous peine d'arriver déshydrater en haut. Les supporteurs sont toujours nombreux chaleureux et bien réparti tout le long de la montée, c'est super agréable !

13h41, Pas de l'Aulps, 57eme km, 113eme

Une ascension bien bien raide de 1600 d D+, qui en haut est plutôt de l'alpinisme que du trail, c'est très épuisant mais très intéressant, cela change et nous permet de nous tester sur d'autres conditions.

Arrivé en haut, la récompense est la, un splendide panorama, on voit le lac en entier, magnifique, d'habitude je ne m'arrête jamais mais la j'ai pris 2min.

La descente suivante me permet de constater que je ne pourrais plus bien courir sur les parties descendantes, l'entorse et l'ampoule me gêne trop. Je relache beaucoup moins mon corps, je me retiens beaucoup plus et donc je me fatigue plus, c'est à partir d'ici que mes psoas se sont réveillés et me lacherons plus jusqu'a la fin.

Le coin est top on traverse des parties enneigées puis une affreuse descentes avec que de la grosse pierre mangeuse de cheville, je voit peu de coureurs descendre à toute vitesse !

14h41, Villards-dessus, 62eme km, 138eme, Rampe d’eau

Je me nettoie rapidement suite à une chute, comme si je n'avais pas assez de choses qui me gênes, mes batons se sont accrochés dans une pierre, cascade immédiate^^

Sans suit une partie goudronnée, ça annonce le dernier ravitaillement solide. Je fait le point sur mon état, l'entorse me fait mal mais je peut courir à petite allure, l'ampoule me gêne beaucoup mais j'arrive à me forcer pour ne pas courir dessus.

15h37, Menthon-St-Bernard, 148eme, Ravito 3 : nourriture + eau

Je suis moins au top, les copains sont la, ça fait énormément plaisir, je grimace et annonce mes souffrances. Je décide de faire une pose, je voit bien que mon classement descend et ça me reposera un peu mes psoas avant d'attaquer la partie finale, les 17 dernier kilomêtres. Fab me rejoins, en profite pour me parler et ça fait du bien, 10min plus tard je repart bien déterminé à être finisher (même en rampant si il faut).

C'est parti pour l'ascension du mont Baron, une nouvelle partie pour moi vu qu'elle n'était pas présente en 2016, et je suis surpris, le pourcentage est complètement dingue pour du trail, que de la pierre donc pour planter les batons c'est super chaud mais c'est surtout interminable, quand tu crois que t'est arrivé en haut et bah en fait non ça monte encore encore et encore...ça sèche tout le monde, on laisse tous beaucoup d'énergie, le physique prend très chèr, je voit énormément de monde faire des pauses nutrition tellement ça pique (j'en ai fait une au 3/4 malgré mon envie de tout monter d'un coup).

18h12, Mont Baron, 78eme km, 153eme

Tout ça pour nous offrir une dernière magnifique vue, je pense aux coureurs débutants, j'imagine même pas leurs souffrance mais c'est vrai que la vue est dingue, ça donne grave envie de rester la à admirer, mais non on n'a pas le temps,on arrive au bout, il faut en finir au plus vite^^

La descente est aussi difficile que la montée, impossible de courir, je m'aide beaucoup des batons pour me retenir, cela me permet de moins forcer sur l'entorse. Je m'aperçois qu'on marche depuis un moment, ça va être dur de relancer quand cela sera possible.

La suite sera mon plus grand calvaire, le terrain est moins difficile, des lacets à descendre en forêt, mais je ne peut plus courir, je marche aussi vite que je peut, je me fait beaucoup doubler ça en met un coup au moral, pas grave je veut absolument être finisher. Cette partie m'a permis de rencontrer des coureurs, discuter avec d'autres personnes aussi fatiguées que moi a fait passer le temps plus rapidement, et de s'entraider, c'est aussi ça l'esprit trail !

J'aperçois le toit de maisons, jesais qu'on est très proche du lac.

Dernière grosse descente, très caillouteuse, j'aperçois le lac d'Annecy, c'est la libération, c'est la fin. En arrivant en bas on a une passerelle métallique à monter pour traverser la route.

19h42, Lac d'Annecy, 1km avant l'arrivée, 213eme

La suite sera au bord du lac et sur piste cyclable, les spectateurs sont nombreux et toujours autant chaleureux,je m'oblige à courir jusqu'au bout, l'ambiance est très cool à vivre, ça redonne le sourire !

19h48, Plage d’Annecy-le-Vieux, L'arrivée, 85ème Km

Le passage de la ligne d'arrivée est plus que libérateur, il dégage un sentiment d'accomplissement que seul les sports d'endurance peuvent procurer, bien content d'être finisher, The job is done ! I did i !!!! Le tour du lac d'Annecy par les montagnes, 85km 5300d+, nouveau record kilométrique.

Place à la récupération et la dégustation de la bière artisanale Maxirace

Bilan

134eme sénior/213eme scratch en 14h40

Si je coupe ma course en deux, cela donne une 1ere partie très satisfaisante où j'était efficace et à l'aise , et une 2eme partie où j'ai du gérer des blessures et donc du encore une fois sortir mon mental de guerrier pour finir au mieux. Forcément un peu déçu du classement car j'ai tout perdu sur la 2eme partie, même en fesant la course à allure moyenne j'aurais été mieux classé...

Niveau gestion de course, je me suis vraiment arrêté 2 fois, la 1ere à mi-course pendant 20min chez le podologue pour soigner mes blessures, la 2eme pendant 15min au dernier ravito pour reposer mes psoas et manger. Ces pauses sont inhabituelle chez moi, je déteste perdre mon temps aux ravitaillements plus de 2min mais certaines fois c'est plus intelligent de perdre quelques minutes pour mieux repartir ou être sur de finir.

Niveau nutrition, j'ai vu juste, j'avais bien chargé mon sac en pates d'amandes sucrés/salés et pates de fruit, il m'en reste seulement 2. En hydratation, comme prévu j'ai bu très régulièrement par petites gorgées, vu la chaleur et encore je pense qu'on a eu moins chaud que prévu il ne fallais absolument pas se rater sur ce point, parcontre j'ai complètement zappé les sachets d'iso que j'avais prévu de recharger aux ravito 2 et 3.

Niveau matériel, je valide tout mon équipement, il faut juste que j'installe un carquois dans le dos pour gérer mes batons plus efficacement, le système sur le sac Oxsitis ne me convient pas j'ai du porté les batons en mains pendant toute la course (même si c'est hyper léger). J'utilisais pour la 1ere fois les batons et ça m'avais un peu stressé, j'en ai été très satisfait et je doit dire qu'ils étaient indispensable sur ce trail, j'ai jamais autant doublé facilement en côte, on s'économise énormément avec, même en descentes ils m'ont bien aidés tant des fois c'était super dangereux.

C'était mon 3eme trail long de plus de 70km, je commence à bien me connaitre sur ces distances et à être de plus en plus à l'aise, ce qui me donne beaucoup d'envie à continuer de travailler dur afin de réussir mon objectif fin aout (UTMB-TDS). J'ai aussi une meilleure préparation de course, j'arrive de mieux en mieux à analyser le parcours des courses, sur celui-ci ma seule surprise était le Mont Baron. Cette Maxirace n'est pas à prendre à la légère, surtout quand on voit qu'1/3 abandonne... Choisisez bien votre distance par rapport à vos capacités, ne soyez pas trop gourmand en sautant les étapes où vous risquez de vous dégouter de ces distances !

Niveau organisation la course est comme d'habitude très bien rodée, tout est parfait, je dirais seulement 2 choses, la 1ere est de mieux protéger les coureurs des piétons sur le dernier km de piste cyclable bordant le lac, et la 2eme de bannir les tshirts "en coton" comme cadeau finisher (marathon race)

Je reviendrais une 3eme fois avec grand plaisir, surement pour faire le format sur 2 jours qui doit être pas évident à gérer ou le relais à 2 pour son côté team.

Bravo à tous les finishers

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