Maxicross de Bouffémont 2018
Comme chaque année pour l'Ile-de-France, l'incontournable Maxicross de Bouffémont signe le retour des traileurs sur course. C'est LE rassemblement de début de saison pour les passionnés de trail et de nature. Cette année une belle surprise s'ajoute à la boue déjà bien présente depuis des semaines dans la forêt de Montmorency, la neige. L'occasion est grandiose pour courir un 1er trail blanc, surtout en Ile-de-France. L'édition 2018 s'annonce mythique !
Le parcours
Le Maxicross c'est 3 parcours trail, 10km pour 330d+/25km pour 1000d+ et 41km pour 1700d+, et même un challenge si on combine le 10km avec une autre course. Les parcours sont assez complets et physiquement exigeants pour la région. J'ai décidé de m'aligner sur le 25km pour continuer à travailler la vitesse et surtout pour prendre ma revanche sur l'année dernière où j'avais eu une contracture en début de course. Le parcours du 41km m'intéresse beaucoup mais je trouve que c'est un peu tôt dans la saison pour s'aligner déjà sur une telle distance.
L'objectif est de faire mieux qu'en 2017 (179eme au général/80eme sénior).
La course
Arrivé très tôt pour mes acolytes sur le 41km, je me prépare très tranquillement sans pression.
A l'heure de l'échauffement une énorme averse nous tombe dessus, je reste donc au chaud dans le gymnase, ce sera pas encore cette année où je commencerai bien échauffer comme il faut. Je partirais donc moins vite afin d'éviter la contracture de l'année dernière. 8h30 le départ est donné, comme d'habitude ça part vite, comme prévu je suis prudent je part moins vite, assez quand même pour me faire une place avant les sigles. Je passe la 1ere cote sans soucis, la 2eme fait bien monté le cardio mais c'est normal le pourcentage est assez important. J'ai laissé passer pas mal de monde, il faudra rattrapper tout ça pour assurer quelque chose. Dès l'entrée dans la foret de Montmorency les conditions sont données, de la boue de la boue et encore de la boue, mais un merveilleux décord enneigé.
La neige bloque l'évacuation de l'eau donc les sentiers ressemblent souvent à une rivière avec une température bien glacée, ça nous gèle bien les pieds, heureusement que mes Salomon Sense Ultra évacuent bien l'eau car ce n'est pas super agréable ! Les 1er kilomètres de sentiers se passent bien, je trouve mon rythme. Les divers sessions d'entrainements ici payent car je reconnais bien les secteurs et donc je n'ai aucune surprise !
4eme km retour de mon problème de début de saison...une bonne gêne au ventre incompréhensible qui me bride, comme une barre d'air qui m'empêche de courir vite, je vais devoir encore faire avec pendant le temps que ça passe. Je m'accroche comme je peut car je ne veut pas être déçu de ma course.
Je tente de reprendre du positif en dégustant le magnifique rendu du soleil levant sur le paysage enneigé, c'est une dinguerie tellement c'est beau.
Je croise Romain sur le parcours, comme moi il n'est pas au top mais il s'accroche. Je décide de rester avec lui, le fait d'être ensemble peut nous rassurer mentalement et nous fera peut-être mieux repartir par la suite. 11eme km, le ravito, comme d'habitude je ne m'arrête pas, je n'ai rien besoin, c'est a ce moment que l'on retrouve les coureurs du 41km, sauf que pour le savoir il faut regarder la couleur du dossard donc pas possible, ça va être encore chiant pour savoir si on double bien un concurrent de notre course...
13eme km, un bon mur à grimper, j'en profite pour marcher un peu mais surtout pour manger, pour cette course j'ai voulu tester autre chose, je mange de la pâte de fruit, ça fond bien dans la bouche et le côté acidulé donne du peps immédiatement. Je tente de faire une super 2eme partie de course avec le plus de bonnes relances possible. Bien motivé à remonter dans le classement, je m'oblige à courir dans toutes les cotes, dès que l'occasion se présente je relance, ça va de mieux en mieux et surtout je reprend du plaisir, de toute façon je ne lacherais pas l'affaire !
Je voit que de plus en plus de coureurs qui baisse les bras, c'est vrai que les conditions sont super exigeantes, courir dans la boue t'oblige à utiliser toute ta musculature pour stabiliser chaque appuie et la concentration pour anticiper nos appuies épuise énormément. J'en profite pour doubler le plus possible. Le redoutable "M" arrive, un enchainement de montées/descentes très raides, le truc parfait pour te casser avant l'arrivée ! Je remange une pate de fruit dans le début.
Je ralentis juste pour ne pas griller trop d'énergie mais surtout pour ne pas tomber. En plein millieu du M, dans la 1ere descente, un coureurs devant moi triche en ne descendant pas jusqu'en bas...(tu déconnes Maurice). Une fois la difficulté passée je m'oblige à le doubler pour lui montrer que même en trichant il ne gagnerais rien ! En sachant que c'était la dernière grosse difficulté, je donne le plus de rythme possible jusqu'a la fin. Ca donne une fin de course assez dynamique, je me missionne sur chaque athlète que je croise, et ceux jusqu'a la descente finale. La fin de course est super palpitante, j'ai adoré l'esprit de combativité que l'on a eu entre plusieurs coureurs. Je passe la ligne d'arrivée en 2h31, le job est fait, place au buffet final et au massage !
Conclusion
Je suis assez satisfait de ma course, juste un passage à vide au moment de ma gêne physique mais je me suis bien adapté à la forme du jours. Je rempli mon objectif, je réalise le même temps qu'en 2017 malgré mon meilleur niveau mais au vu des conditions compliquées du terrain c'est normal, par contre j'améliore bien mon classement, de 119 places puisse que je me classe 60eme et 32eme sénior, chose qui me convient parfaitement. J'aurais pu faire beaucoup mieux mais ce n'était pas l'objectif du jours et la saison est encore longue. Le côté trail blanc m'a beaucoup plu, c'est une énorme chance que l'on a eu, la foret de Montmorency est déjà belle mais alors la c'était assez dingue. La boue ne m'a pas plus perturbée que ça, depuis le début de l'année tous les terrains trail sont comme ça, on commence à bien s'habituer et les filles disent que c'est bon pour la peau ;)
Comme d'habitude l'organisation de ce Maxicross est top, tout est parfait (retrait de dossards, bénévoles, ravitaillements, biere du finishers), seule chose que j'aurais aimé trouver ce serais des douches, mais compliquée pour autant de coureurs dégueulasses !
L'édition 2018 confirme une fois de plus que le Maxicross est un évènement trail incontournable. Bravo Aurélien Collet, je reviendrais avec grand plaisir !
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