Trail des châtaignes, la 1ere édition

En fin de préparation pour la célèbre Saintélyon, j'avais besoin de faire une dernière grosse sortie d'une trentaine de km avec du dénivelé, j'ai donc cherché un trail qui me permettrais de faire cette sortie longue mais aussi de me tester par la même occasion.

Par chance, l'athlète Hoka Aurélien Collet, organise son deuxième et nouveau trail, le trail des chataignes. J'avais adoré sa première course (Maxicross de Bouffémont) j'ai sauté sur l'occasion, je sais qu'il connais bien le milieu et nos attentes, il pouvais que nous proposé quelque chose de top.

C'est un parcours de 31 km pour 1500 m de dénivelé positif avec un départ et une arrivée à la Butte des Châtaigniers d'Argenteuil. Le massif du Parisis vous offre la possibilité de dominer Paris avec ses vues imprenables sur la capitale en passant par le fort de Cormeilles.

Vous pouvais aussi le faire en moins long en vous arrêtant à l'unique ravitaillement au 17eme km (une navette vous rapatrie au gymnase) ou en relais pour découvrir la discipline à plusieurs. Le parcours n'a pas grand chose de roulant, c'est plutôt une multitude de bosses, mais c'est ce que l'on viens chercher!

Samedi il a plu toute la journée, donc forcément le terrain s'annonce bien gras, il faut prévoir des chaussures de trail à crampons. Equipé des sensé pro ultra de Salomon je ne peut pas rêver mieux, elles sont parfaites pour ça ! j'ai fait mon footing pré-course le matin, mes sensations sont bonnes et je me suis bien reposé toute la journée.

Dimanche réveil à 5h30, super dur mais pas le choix je doit me caler sur les horaires de mon conducteur (je me rend à Argenteuil en covoiturage), en tant qu'athlète Cariocar (le spécialiste du covoiturage sportif) je me doit de le faire le plus possible et puis j'aime beaucoup l'idée.

On attend l'heure fatidique bien au chaud dans le gymnase, je suis en forme mais j'ai le ventre en vrac, je ne me met pas de pressions l'objectif est de faire des bornes et du dénivelé, le reste est un bonus. 8h45 je sort trottiner pour m'échauffer, je découvre la zone de départ ainsi que le début de parcours avec ses 365 marches à gravir...

J'arrive à bien me placer pour le départ.

9h le départ est donné, c'est parti pour 31km.

Je laisse partir tous les fous qui cherchent à être en hauts des marches en premier pour gagner le panier garni du challenge. Aujourd'hui ça ne m'intéresse pas, je ne veut ni me blesser ni me cramer dès le départ.

Les marches te mettent dans le vif du sujet assez brutalement, mais c'est bien ça permet de se mettre dedans tout de suite, je les passe pas trop rapidement pour pouvoir attaquer direct derrière et j'ai eu raison vu qu'il y avais une descente derrière. Il pleut, je suis en tshirt et short pour ne pas surchauffer, certains me prennent pour un fou mais j'aime beaucoup courir léger et au cas où j'ai une veste imperméable dans mon sac d'hydratation. On traverse quelques routes avant de rentrer dans le massif du Parisis, parfait pour dérouler avant d'attaquer les bosses. Dès que l'on rentre dans le massif, la pluie se densifie fortement, il tombe des trombes d'eau, comme si ce n'est pas assez le vent s'ajoute bien fortement, c'est l'hécatombe, on est parti pour vivre une première édition dantesque.

Je me met direct en mode guerrier, ce n'est pas ça qui va m'arrêter ! Le parcours ne déçois pas, il est très ludique et assez costaud pour l'ïle de France, avec des montées à faire à la corde, certaines seraient d'ailleurs inaccessible si elles n'étaient pas la, sur d'autres j'utilise les branches d'arbres pour monter, des fois je suis carrément obligé de mettre mes mains au sol tellement c'est raide, il y a même des gros troncs d'arbres à sauter. Le parcours est très très très boueux, le mud day va être jaloux car la on a battu un record en quantité. A un certain moment ça deviens même tellement galère que je me tâte à me rabattre sur le petit parcours de 17km, en plus je suis vraiment malade je n'arrive pas à m'alimenter, la suite s'annonce compliquée. Combattant dans l'âme, je continue ma lutte et réflechie bien avant de prendre ma décision, c'est dur mais ce n'est pas dans ma nature de lacher et je me dit que l'exercice est parfait pour affronter mon prochain défi qui arrive dans 3 semaines, où il fera surement froid. Je passe le ravitaillement du 17eme km sans m'arrêter, il avais l'air très bien garni mais j'ai toujours tous ce qu'il faut dans mon sac, je préfère toujours consommer mes produits par sureté. Je ferais le reste du parcours comme je peut, je croise un bénévole qui m'annonce que je devrais être dans les 60 premiers, très surpris, je pensais vraiment que pas mal de coureurs m'avaient doublés mais finalement pas tant que ça ! Je continue comme si je fesais une sortie longue mais avec l'objectif de ne plus se faire doubler, j'accélère dès que le parcours le permet. Je croise Sophie qui est en direction du ravitaillement, elle me confirme que je suis bien placé et m'encourage à tout donner, malheureusement pour elle sa course s'arrêtera au 17eme km par peur de se blesser.

Je cherche une stratégie pour la fin de course, faire un classement en étant malade et au vu des conditions me donnerais de la confiance pour la suite, j'opte pour bien relancer quand cela est possible et de ne pas trop trainer quand les obstacles sont difficile tout en fesant hyper attention afin de ne pas me blesser.

La pluie s'est arrêtée, la fatigue s'accumule, d'ailleurs vu que je ne peut pas manger je l'a ressent encore plus, je sais que je vais finir à bout de force. J'essaie de gagner des places dès que je peut mais je suis plutôt solo. Arrive la dernière cote, trop raide je suis obligé de marcher, en haut m'attendais mon pote Didi, très content de le voir il me relance bien pour finir.

Je contourne le parc jusqu'a me rendre compte que la ligne d'arrivée est tout en haut des 365 marches du départ, il faut donc toutes les remontées...une belle surprise qui va en dégouter plus d'un ! Je suis tellement fatigué et comme il n'y a personne derrière moi que je les monte tranquille. Je passe la ligne en 3h33, le calvaire est fini, je peut maintenant admirer le magnifique panorama de Paris que nous offre la butte des châtaigniers et attaquer le buffet au chaud dans le gymnase.

Conclusion

Je me classe 49eme et 30eme sénior, j'aurais clairement pu faire beaucoup mieux mais vu les conditions climatiques et du terrain je pense avoir choisis les bonnes stratégies, au moins j'ai pu finir et je ne me suis pas bléssé ! Ça m'a permis de réaliser un super entraînement mental car il en fallais un bon sinon c'était l'abandon assuré, mais ça m'a aussi permis de travailler les appuies sur un terrain plus que dégueulasse.

Le parcours est top, j'ai vraiment bien aimé comment les difficultés étaient dosées. Je ne me suis pas servi du ravitaillement mais j'ai pu apercevoir qu'il était très bien garni, par contre je me suis bien rattrapé sur celui du final qui était impeccable. J'ai même eu la possibilité de prendre une douche chaude, et vu notre état c'était obligatoire avant de monter dans une voiture ou un train.

Que dire du cadeau du finisher, une bonne bière artisanale, je préfère largement fêter ma perf avec ce cadeau et de manger un bon buffet bien garni et conviviale que d'avoir une médaille qui va s'entasser avec les autres et d'avoir qu'une pomme et une bouteille d'eau pour récupérer.

Merci aux bénévoles qui se sont bien occupés de nous malgré les intempéries, même choses pour les supporters (Didi, bouba, patrick, etc), c'est tellement cool de vous avoir dans ces conditions.

Bravo Aurélien Collet, ta 2eme course est encore une réussite, je pense que cette 1ere édition restera dans les annales tellement elle a été coriace !

Retrouvez toute les infos sur le trail sur https://www.trail-des-chataignes.com

Je reviendrais en 2018, vous m'accompagnez ?