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Mon marathon du Mont-blanc

Le Marathon du Mont-Blanc (MMB) est un évènement sportif comportant plusieurs compétitions de course à pied (trail) depuis Chamonix et dans le massif du mont Blanc. L'évènement comporte une épreuve de marathon, un trail de 80 km, un cross de 23km, un 10 kilomètres, un kilomètre vertical (3,8 km et D+ 1 000 m), ainsi que des courses sur courte distance pour les enfants. La ville de Chamonix se transforme en capitale du trail pendant 4 jours. Pour la 37eme édition j'ai choisie ma distance préféré, le marathon (42km), elle s'assortie d'un dénivelé positif de 2730m et d'un dénivelé négatif de 1700m, en semi-autonomie avec 5 ravitaillements (3 complets, 2 légers), limité à environ 2000 coureurs (cette année un peu plus de 2400 inscris pour 2092 finishers). L'originalité de la course est que l'arrivée est plus haute que le départ. Le dossard s'obtient via tirage au sort, ce qui complique la chose mais qui donne une énorme dimension une fois pris. J'avais raté le tirage l'année dernière, imaginez-vous ma joie une fois choisis cette année !

Dénivelé du parcours, Replis en rouge si mauvais temps

Ma préparation

Bien décidé à tenter un classement et pour que ce soit plus agréable à vivre, je mettais un minimum préparer. Avec un programme sur 8 semaines à base de fractionnés en côte (pour monter ma VMA et m'habituer aux côtes et descentes), de footing (pour dérouler), de sorties longues (pour manger du km et courir longtemps) et de natation (pour muscler le dos et les bras). Chaque mois j'ai dépassé les 200km de course à pied + 10km de natation.

Mon équipement

Toujours le même : chaussures Salomon Slab Sense Pro Ultra, sac d'hydratation Hydragon d'Oxsitis, tshirt + short fendu Adidas, chaussettes techniques Lululemon (bien renforcé au talons et doigts de pieds). Pour m'alimenter j'ai pris des pates d'amandes et quelques gels spécial longue distance. Ma poche d'eau fesant 2l je comptais m'arréter qu'une seul fois pour la rechargée, j'ajoute à mon eau des pastille d'électrolytes de chez GU qui sont riche en minéraux et non sucré

Ambassadeur Cariocar, je me suis bien sur rendu à Chamonix en covoiturage. Pensez-y, Cariocar vous aide à vous rendre à vos évènements sportifs entre passionnés, retrouvez toutes les infos sur le site.

Ma course

Reveil 4h45, douche et ptit dej (traditionnel gateau sport + bol de thé), 6h on attend la navette prévu pour nous amener de l'Ucpa d'Argentière à Chamonix (lieu de départ de la course) sauf qu'elle ne viendra jamais... 20min plus tard on se retrouve à faire du stop (source de stress) et par chance une américaine nous offre si gentillement 4 places à l'arrière de sa voiture, elle prend même un 5eme coureurs un peu plus loin qu'elle mettra dans le coffre. On arrive à Chamonix (1 035 m d'altitude) 20min avant le départ, juste le temps de se préparer et de ranger notre consigne.

Les guépards de bastille (Marek, moi, Nahel et Athaa)

On saute une barrière pour s'insérer dans le sas de départ, c'est bon nous voila dans le 1er quart pour commencer. 7h le célèbre gong retentit, c'est parti pour l'incroyable aventure du marathon du Mont-blanc. La foule est lancée, il y a du monde, un peu plus de 2400 partant. Je part avec un grand sourire au lèvre, bien décidé à faire de cette course un super moment, c'est quand même ma date principale pour la 1ere partie de saisonée. Je part à une allure de 4:45, histoire de dérouler mais d'en garder suffisament sous le pied au vu de ce qui m'attend. Je double un max de monde pour faire rapidement ma place et de ne pas me retrouver dans des bouchons sur les 1er single, je tente de vite trouver un groupe de bons coureurs à suivre. Après 6 km de montées irrégulières par le hameau de Lavancher (1 248 m d'alt), les premières vrai côtes arrivent, un peu plus tôt que je ne le pensais, il me semblais que le parcours était bien plus roulant jusqu'au 19eme (finalement non), je cours dans toutes les côtes pour bien chauffer les jambes avant la grande ascension. Une énorme averse nous trempe comme il faut et nous rafraichis bien, un peu inquiet au vu de l'ampleur de l'averse, finalement ça ne durera pas si longtemps que ça. On franchit par des chemins pédestres le col des Montets (1 461 m d'alt). Je passe Argentière en 52min (1 248 m d'alt), un peu plus loin je croise Greg et Romain, une belle surprise de voir des potes sur le bord du chemin.

photo de Ro-Photograpie

J'arrive à Vallorcine (1 260 m d'alt) en 1h42, je suis dans le top 200 (195eme exactement). Commence alors la redoutable ascension de l'aiguille des Posettes (2 201 m), une ascension de 6 km à 15,95 %, c'est long, ça pique, c'est costaud, je gravis le col en marchant l'escalier naturel rapidement (en 1h), j'ai perdu 30 places au classement, je me suis fait doublé par des coureurs équipés de baton, ce qui doit surement faire la différence (oui je cours sans bâtons). Arrivée en haut, je suis un peu déçu car normalement on devais avoir une vue impressionnante, la on est dans les nuages, on sent bien que l'on est au sommet car il fait froid et ça souffle bien, on est sur un single avec du vide de chaque côté, mais ça m'évite de perdre du temps avec des photos. J'enchaine directement avec la descente, qui est assez technique, je la métrise assez bien, malgré quelques frayeures dues à la vitesse. Arrivé au 3/4 j'ai un point de côté qui me ralentis, je continue comme je peut, le ravitaillements approche, je ferais ma pause à Tré le Champ. Avant d'arriver au ravito, je mange une pate d'amande et un gel en marchant, j'aperçois mes supporters (Adidas Runners Bastille), encore une fois surpris je ne savais pas qu'ils viendraient, ça me fait un bien fou.

Photo Cyril Lantz

Je m'arrête pour recharger ma poche d'eau, je la remplie à fond pour pouvoir finir sans m'arrêter, je repart tranquillement, je croise Marie-Laure qui me filme et me booste telle une assistante sportive le ferais et ça marche bien car je relance.

Photo de MLT

J'ai déjà couru plus de 30km pour 3h47 de course, je suis actuellement 260eme. S'enchaine l'avant-dernière ascension, celle du refuge de la Flégère (1 877 m d'alt, la station téléphérique où j'ai randonné la veille jusqu'au lac blanc) qui me réveille une douleur au dos, je ne fait que marcher, j'essaie de mettre quand même du rythme mais c'est dur, j'arrive en haut avec 8 places en moins (les batons m'auraient surement aidés sur cette partie). Dernier ravito, je ne m'arrête pas, je me fait même engueuler par un bénévole qui pense que je le devrais (je doit avoir l'air fatigué) je lui explique que j'ai tout ce qu'il faut dans mon sac pour finir et repart, je ne peut courir que quand c'est plat, je tente de trottiner dans les descentes mais elle me tappent le dos, je commence à avoir les jambes fatiguées par les côtes mais je ne lache rien, ce n'est pas dans mes habitudes, je part au combat, j'ai fait le plus gros, la fin sera faite avec le mental si besoin. Le temps s'est bien dégagé, il commence même à faire chaud, on aperçoit plus le paysage, au fur et à mesure que l'on avance on voit de plus en plus de supporteur, grâce à ces petits moments je décroche des sourires qui redonne le moral. La fin est longue, j'ai l'impression de ne pas voir le bout, je commence à entendre le speakers de l'arrivée mais de vraiment loin, à ma montre il reste 2km de course sauf que je n'aperçois pas la foule, la distance doit être plus longue que 42km bref je cours comme je peut, le principal est d'avancer. Plus loin un supporter me dit "allez Seb dernière côte, une descente et c'est finis", j'accélère et donne tout ce qu'il me reste, il y a pas mal de spectateurs qui applaudissent, à mi-descente avec grande joie je vois mes supporters

Dernière descente avant l'arrivée, photo de Cyril Lantz

Je suis le seul coureur, je suis tellement obnubilé par l'arche d'arrivée que je ne leurs décroche même pas un sourire (désolé), je profite à fond du moment, en remontant la dernière côte je regarde le Mont-blanc avec une grosse pincée au coeur (ça annonce la fin de l'aventure), je passe la ligne en criant YESSS, je l'ai fait, je suis à Planpraz (2000m d'alt), finisher d'un des marathons les plus beau du monde, l'émotion me gagne, la fatigue aussi, les douleurs au dos ne m'ont pas fait de cadeaux pour ce finish mais je l'ai terminé et suis assez fière.

On me remet la médaille et aussitôt on me contrôle absolument tout mon matériel, si il me manquais une chose du pack indispensable j'était disqualifié, dur...mais ce ne fut pas le cas pour moi. Marie-Laure me félicite et tente de me filmer, tellement crevé sur le coup que je n'arrive même pas à parler à la caméra, je voit le réappro final, je me ru dessus pour me goinfrer de bananes tuc chocolats pour reprendre de l'énergie et fini avec la bière locale bien méritée. Je rejoins mes amis, qui me félicite comme jamais, genre j'allais trop vite ils m'ont ratés plusieurs fois sur le parcours...

Podium, vainqueur Kilian jornet en 3h45

Bilan

Je termine les 44km en 6h15, ce qui me classe 302eme au général/184eme senior/221eme français. Un peu déçu par le chrono car je me sentais capable de faire moins de 6h, ce qui m'aurais permis d'être dans le top 200 mais au vu de l'incroyable plateau d'athlètes présent cette année c'est un bon résultat. La randonnée au lac blanc de la veille ne m'a pas tant fatigué les jambes que je le croyais. Maintenant que j'ai vu le parcours, je pourrais que mieux faire la prochaine fois. La réputation de ce trail n'est pas à faire, le parcours est merveilleux et technique comme il le faut, malheureusement pour moi une fois en haut je n'ai pas vu l'incroyable vue que devais m'offrir les Posettes mais j'ai quand même été gaté sur le reste du parcours. J'ai encore beaucoup appris et j'ai déjà hate de courir le prochain.

Tellement satisfait de mon weekend à Chamonix que je pense déjà à me re-inscrire l'année prochaine, il est fort possible que je passe à l'étape supérieur et opte pour le 80km en vue de l'UTMB. 2018 ce sera une année trail et une grosse année!

On s'inscris en équipe?

Pour vous donner un avant gout, voici le best of de cette année

Place au repos et à la pause estivale

Pique-nique au lac du Bourget, Aix les bains

Dernière course de la saison, il est temps de faire mon bilan de mi-saison

Merci à tous pour le soutien, vous m'avez encore donné des ailes!

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