Maxicross de Bouffémont, l'ouverture de ma saison
La saison commence enfin, certain de ma team ont déjà couru 2 courses route, vous imaginez mon impatience d'accrocher mon 1er dossard de l'année. Désirant me concentrer sur le trail pour le printemps, avec pour objectif principal le marathon du Mont-blanc fin juin, je me doit de me faire les cuisses sur quelques trail avant d'attaquer ce sommet.
J'ai choisi le Maxicross de Bouffémont car la date se présente bien dans mon planning, il y avais un choix de distance (25 ou 42km), j'ai choisi 25 pour une bonne mise en route avant d'attaquer l'Ecotrail de Paris 45km en mars.
La course est organisée par Aurélien Collet, un traileur de la team Hoka, un passionné, 1er du Trail des templiers et 3eme sur la Diagonale des fous.
Forcément le gars sait de quoi il parle et sait ce qu'on aime et cela se recent dans tous.
Il nous a concocté un trail au top.
Le parcours est complet et physiquement exigeant pour la région. Le terrain est boueux sur plusieurs secteurs, de nombreuses coupes de bois ont détériorées les chemins, des passages à travers le calcaire du sable et même de la cendre, des montées et descentes digne des plus belles montagnes russes dont le célèbre M que je surnommerais même de W, on devais même sauter par dessus d'énormes troncs, bref de quoi bien s'éclater !
Le parcours a même son côté historique vu que l'on croise la vierge noire, le pont du diable et la tour du plumet.
1600 coureurs sont conviés dans la forêt de Montmorency prêt à en découdre.
Ma course
Le départ est donné à 8h30 et j'avais pas encore mon dossard, habitant Paris 12 il fallais s'organiser, il y a une bonne heure de transport, j'ai plutôt choisi un covoiturage avec Cariocar, le spécialiste en trajet solidaire sportif.
8h25 l'échauffement fini, je me glisse sur la ligne de départ juste derrière les quelques élite présent.
Dès le début je suis très bien placé mais ça part vite, je tente de suivre le groupe pour avoir un peu d'avance, je sais qu'après on va ralentir à cause des débuts de singles.
On commence par 1,5km de bitume afin d'étirer le flux de coureur.
En finition d'échauffement la 1ere grosse cote, celle du cimetière, très redoutable, arrivé en haut, elle me contracte le mollet gauche d'une force que j'ai même l'impression d'avoir un claquage, j'ai tellement mal que je me pose la question sur un abandon...dur dès le début de la course surtout que je n'ai jamais ce genre de problème mais les singles commencent, une 1ere belle descente technique arrive, je n'ai absolument pas envie d'abandonner, je veut absolument découvrir ce parcours et d'être finisher de cette course. Je décide de continuer mais de ralentir mon rythme et de faire ce que je peut, le temps n'est pas un critère pour moi aujourd'hui.
Suite à un passage pentu vers le vieux village on aperçoit une belle vue de Paris mais pas le temps de contempler, il y a du dénivelé à manger. C'est un enchaînement sans cesse de descentes-montées, très peu de plat pour dérouler sa foulée, les muscles sont sollicités de tous les côtés.
Arrivé à Montlignon, le 1er et seul ravitaillement arrive, perso je ne m'arrête pas, je cours avec mon sac Oxsitis, j'ai tout ce qu'il faut dedans, je bois régulièrement, je mange une pate d'amande entre chaque 10km. Juste après viens la plus longue cote, pas d'autre choix que de marcher tellement c'est long.
Puis c'est les montagnes russes pendant quelques kilomètres avant d'attaquer le fameux M, un enchaînement de 2 bosses et 2 descentes très raide à faire abandonner tout runner en manque de mental.
On continue dans les singles tortueux avant de rattraper la descentes de l'entonnoir pour rejoindre la demeure des sangliers.
Plus loin le chemin des "mikados", un chemin très raide truffé d'embûches, des branches dans tout les sens. Un petit kilomètre roulant avant d'attaquer la dernière difficulté, la cote du château d'eau. Dernière descentes je lache toute l'énergie qu'il me reste jusqu'à la ligne d'arrivée.
Je termine ce 1er Maxicross en 2h30, la 1ere partie dans la douleur, la 2eme partie je me suis fait plaisir mais je me suis quand même beaucoup freiné par cette peur de claquage au mollet. Je ne fesais pas cette course pour un chrono donc pas déçu, cela m'a permis de tester l'événement. J'ai vraiment adoré le parcours, ces difficultés mais aussi la diversité des sols.
A l'arrivée pas de médaille mais une bonne bière artisanale de la région (Vexin) et un ravitaillement digne de ce nom, chose que l'on voit rarement sur les grosses courses (ASO vous pouvez prendre exemple!)
Pas de douches cette fois mais un support avec deux énormes brosse pour laver ses chaussures de trail avant de partir. On avais même droit à une session kiné et osthéo sans trop faire la queue, royal !
Bref je vous recommande cette course et je compte bien revenir en 2018, bravo Aurélien.
Retrouver toutes les infos sur la course ici
https://www.maxicross-bouffemont.fr
Photos de Wonder trail, Trace&routephotos