Marathon de Madrid, ma 2eme étape au "Rock n' Roll Marathon World Tour"

Après Lisbonne au Portugal en octobre 2015 où j'avais participé à mon 1er marathon de la ligue "Rock n' Roll" en Europe, j'avais décidé de continuer ce "World Tour" et donc d’en refaire un autre en 2016, mon choix c'est porté sur Madrid car il n’était pas trop tôt dans la saison, que je ne connaissais pas du tout la ville, et je savais que le public Espagnol était au top !

Toujours une très bonne organisation, avec son salon running situé près de l'aéroport pour récupérer son dossard.

Préparation

Trois semaines après celui de Paris où j'avais réalisé une belle performance malgré mon inflammation au talon, j'ai préféré jouer la récupération que la préparation. Il n'est pas très conseillé de faire autant de marathon dans une saison et surtout dans un laps de temps aussi court. Je n'ai fait que des footings et du vélo.

Equipement

Le même qu'au marathon de Paris, celui qui me réussi en ce moment:

- chaussures Adidas Glide 7

- short fendu Adidas

- T-shirt technique Adidas personnalisé "RunSebRun"

- montre Tomtom runner cardio intégré

Le parcours

C'est exactement le même que l'année précédente, essentiellement dans le centre de Madrid, avec pas mal de dénivelé pour un marathon (750m pour le point le plus haut). Départ de Plaza de Cibeles, on monte direction le musée d'histoire naturelle, le palais des congrès et le Stade Santiago Bernabéu, arrivés au Parque de la Ventilla on redescend vers l’hyper-centre pour rejoindre le côté nature de Casa Del Campo pour finir au Parque Del Retiro.

Le temps est mitigé les jours précédents, on a eu du soleil et de la pluie mais ils avaient annoncé un temps magnifique pour la course, et ce fut le cas avec un super soleil et 12* au départ pour 24* à mi-chemin

Jour J

Levé 7h pour le petit dej pré-course, toujours avec mon gâteau sport de chez Isostar et une douche chaude histoire de bien se relaxer avant l'effort.

Avec Naïs je rejoins Jordan et Laura à Banca de Espagna, on avait des sacs donc on tente de rejoindre les consignes sauf qu'on ne savait pas qu'elles étaient aussi loin, il a fallut traverser le départ du 10km et tout le Parque Del Retiro pour les déposer et revenir par les derniers sas pour prendre le départ.

Au moment du coup de feu à 9h, je ne suis pas encore dans mon sas mais dans le numéro 5 (celui de Naïs qui court le semi-marathon) je l'encourage pour sa course et je file direction le mien, et pour gagner du temps je ne traverse pas les sas, trop pleins de runners, je cours à travers les spectateurs et arrive à mon sas en quelques minutes, je rentre dedans et commence mon marathon en retard, c'est parti pour 42,195km de plaisir.

Enfin… Dès le début c'est compliqué, toutes les courses partaient en même temps, donc il y avait beaucoup de monde et des allures complètement différentes, je me donne pour objectif de retrouver au plus vite les meneurs d'allure de mon niveau sauf que je savais que ça ne serait pas de tout repos et c'est le cas, je passe les 10 premiers kilomètres à doubler les participants de droite comme de gauche, je suis freiné sans cesse pas des murs de runners mais je ne lâche pas l'affaire et ça me fait oublier que le dénivelé monte jusqu'a 750m.

Une fois au niveau du meneur d’allure, je retrouve le sourire, je balaye ce mauvais départ et je me reconcentre et commence à bien pouvoir dérouler. Le parcours est plus descendant qu'au début j'en profite pour accélérer à une allure de 4'15min/km.

Arrivé au km 14, le parcours se sépare en deux, je pars à droite avec mes marathoniens et ça me fait kiffer, enfin tous les coureurs autour de moi auront le même objectif distance, ça me donne des ailes car pendant 10km je fonce et prend du plaisir.

Comme à Paris, je ne prends qu'un seul ravitaillement sur deux sauf que la température commence à bien monter et à l'entrée de Casa Del Campo, au km 26, la fatigue commence à monter alors je m'oblige à boire à chaque fois. Forcément sans préparation, je savais que j'allais devoir affronter une fatigue plus précoce qu'à Paris, mais je continue à profiter de la nature Madrilène. 30eme km on entre de nouveau dans le centre-ville, les spectateurs sont comme des fou, à base de "Venga Venga, Animo Animo, Vamos Chico etc " on est encouragé comme jamais, une ambiance de folie qui pousse à ne pas lâcher et c'était le bon moment, le dénivelé remontait grave, des côtes à en décourager plus d'un, j'était déjà bien fatigué, le mental prenait déjà le dessus mais comme d'habitude je sers les dents et affronte la douleur de fin de marathon.

Sur les derniers kilomètres, il fait très chaud, l'eau est disponible tous les 2km, il est indispensable de boire et de se rafraichir la tête sous peine de tomber, les côtes et faux plats n'en finissent plus, j'ai hâte de finir.

39eme km, j'arrive à l'endroit du départ, je commence à me rendre compte du chemin parcouru mais je suis hyper fatigué, je sais qu'il reste que 3km mais j'en peux plus, j'ai l'impression d'avancer au ralentis. Je n'ai pas pour habitude d'abandonner, c'est une chose que je m'interdis, quand on est en bonne santé on a pas le droit de faire ça alors que d'autres rêveraient d'être à notre place, alors je me mets en mode pilotage automatique et j'avance sans réfléchir quelque soit l'allure, d'ailleurs elle a bien descendue vu que je suis à 5'15min/km mais peut importe mon seul objectif est de finir.

Kilomètre 42, à ma grande surprise vu que je ne suis jamais sujet à ça, une énorme crampe à la cuisse gauche qui me tend totalement la jambe, je suis obligé de m'arrêter tellement j'ai mal, un roller man (nouveau service d'aide de personne pendant la course avec bombe de froid pour les douleurs et vaseline pour les irritations) me mets un coup de froid, j'essaie de repartir mais c'est plus que douloureux. Je me dis qu'il reste à peine 200 mètres, je me force à repartir même si j'ai super mal, 100 mètres plus loin c'est l'autre jambe qui se raidie, même chose obligé de m'arrêter, je rappelle le roller man pour me bomber de froid. Je relance tout de suite pour en finir, le mec me fait un signe en me disant "tu es vraiment taré chico mais bravo".

Je passe les 2 arches, la ligne d'arrivée, je regarde ma montre, 3H26, c'est fait, j'ai fini mon 4eme marathon et avec un chrono plutôt pas mal sans préparation, je suis très fier de moi, de mon parcours. Je me classe 1717eme sur environ 40 000 inscris, 393eme dans ma catégorie.

Je suis dans un tel état de fatigue avec mes crampes que je suis obligé de m'asseoir cinq minutes, histoire de remettre de l'ordre dans ma tête et que toutes les crampes passent.

Naïs vient me chercher pour aller aux consignes, je la félicite pour son RP, il est temps de rejoindre Jordan Laura Roxanne Léoxane et Christophe pour notre traditionnel pique-nique post-marathon.

Bilan

Encore une belle course à l'étranger, qui m'a permis en même temps de visiter une bien belle ville, course toujours bien organisée par Rock N' Roll malgré le mauvais départ toutes courses confondues qui serait son point faible mais il me semble qu'ils font exprès de tous mélangé pour que l'esprit "fête du running" soit la. Le parcours est difficile par son début et fin à 750m de dénivelé mais très agréable car on voit bien Madrid dans plusieurs quartier et l'ambiance est juste incroyable, je vous le conseille fortement.

Je suis content de ma performance même si je n'avais pas d'objectif temps, j'ai quand même couru 2 marathons à 3 semaines d'écart. Je ne vous le conseille pas car la fin était vraiment très dure et j'ai peut être eu de la chance de ne pas me blesser. Cela me confirme encore une fois, que ce type de course est fait pour moi car j'aime la complexité des plans de course puis j'ai tout de suite oublié les mauvais souvenirs de course et pense déjà à mon prochain qui sera en octobre à Amsterdam où je compte avoir un objectif assez élevé.

A ce jours ma récupération est déjà fini, je suis en pleine préparation de ma dernière course de la saison du printemps qui se deroulera fin mai, plus d'infos bientôt !

Photos Iphone 6 et de Marathonfoto