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Transvolcano à La Réunion, mon compte-rendu de course

TRANSVOLCANO 2016 La Réunion Trail de 60km avec 5100m de dénivelé

5 pitons 24 janvier 2016

Prologue Fin 2015, frustré par ma plus grande blessure de l’année (côte doublement fracturée), j’avais besoin d’un challenge pour me remotiver à reprendre l’entrainement sérieusement, et comme je partais en janvier 2016 à La Réunion retrouver ma famille, l’occasion de tester un trail était l’option la plus intéressante. La transvolcano (voir article pour plus d’infos) était parfaite pour moi, je pouvais faire du tourisme par le running, faire du long (60km), tester la semi-autosuffisance et les gros dénivelés (5100m).

Le départ

Il a plu toute la nuit, le départ était prévu à 4h du matin pour éviter la chaleur de la journée, tous les participants allument leur frontale pour la photo de départ et bim, coup d’envoi de ce Transvolcano 2016, on m’avait dit que les premiers kilomêtres ressemblaient à un cross, donc je pars comme un malade afin de bien me classer et éviter les embouteillages dans les premiers endroits étroits et difficiles (1er piton avec ses mangroves comme appuies) et j’ai bien fait car au 1er pointage je suis 50eme, sauf qu’à partir de la fin de l’ascension du 2eme piton (24eme km) les difficultés sont arrivées et j’ai du m’adapter à tout ce que je ne connaissais pas du trail…

Sur cette course je suis passé par tous les sentiments l’euphorie du départ à la frontale en mode aventure, la déception dès la fin de l’ascension du 2eme piton car je m’apercevais que je n’allais pas pouvoir courir pendant toute la course, la persévérance à l’ascension interminable du volcan Piton de la Fournaise, la joie à la descente du volcan avec une motivation à rebooster les autres runners en pleine montée, la déshydratation suite au manque d’eau à la domination du 3eme piton en plein soleil, l’horreur suite au torrent de pluie qui nous est tombé dessus à la montée du piton de l’eau (coïncidence?), la démotivation dûe à la descente interminable du dernier piton le parcours retour de cross/boue où chaque pas annoncait la glissade de l’année, la rage de vaincre dans les 10 derniers km, l’émerveillement de voir ma famille m’accueillir comme un champion à l’arrivée ce qui m’a permis de courir le dernier 500m en étant à bout de forces <3 et la satisfaction finale en découvrant mon classement

La météo On a eu le droit à la panoplie complète du météorologue : la fraicheur de la nuit au départ (4h du matin), la douceur et la beauté du lever du soleil (5h30), le froid en haut du volcan, le soleil assomant en bas du volcan, la pluie torrentielle sur les routes du piton de l’eau et la brume sur les 15 dernier km de chemin boueux

Les sols Ils étaient très bien diversifiés mais très très dangereux : terrain de cross boueux et herbeux avec des montées où il fallait s’accrocher aux branches pour pouvoir monter, forêt avec de très nombreuses mangrove pleine d’eau, chemin caillouteux humide type canyoning, montagne rocheuse, désert volcanique, route inondée, descente et montée de marches sans rambarde avec des hauteurs à en avoir le vertige

Les ressources On était en semi-assisté, il y avait 5 ravitaillements bien disposés niveau distance, avec tous ce qu’il fallait : eau pour remplir son sac à eau, coca pour le manque de sucre, bananes pruneaux et oranges en solide.

La difficulté Les 5100m de dénivelé qui faisaient si peur, il fallait bien souffler et régler son allure pour bien monter et bien récupérer tout de suite au 1er plat. La chaleur n’a pas été mon plus gros problème vu que je suis arrivé 2 semaines avant et que je me suis entrainé en pleine chaleur afin de tout de suite être bien acclimaté. Pour moi c'était l’épreuve la plus dure car je ne m’attendais pas à avoir à faire un parcours militaire et à trouver des sols hyper dangereux au point de ne pas pouvoir courir, je pensais plutôt à courir un trail de 60km en pleine nature avec plusieurs pitons à grimper, je pense que j’ai couru grand maximum 30km, ce qui me permet de dire qu’il faudrait renommer la course par Raid Transvolcano et non pas Trail Transvolcano.

Mes découvertes Les allures multiples dont la marche pour récupérer, analyser les sols pour assurer ses appuis, être attentif aux balisages pour trouver son chemin, la solidarité entre coureur (partage d’eau ou gel, motivation) et filmer avec une caméra gopro.

Bilan de course Je termine l’épreuve en 12h10, 183eme au classement, 85eme dans ma catégorie. J’ai très bien géré mon sac d’eau, sauf en bas du piton de la fournaise où le soleil tapait fort. J’ai fait très attention à mes appuis vu les sols très dangereux pour éviter les entorses, chose qui n’était pas du tout évident. C’est avec une grande joie que je termine sans blessure, excepté une ampoule bleu sous le pied gauche, deux ongles cassés sur le pied droit, une brulure au coup dûe au frottement de mon sac à eau et les pieds/chevilles très gonflés (oedème). Je termine éreinté mais tellement fier de moi d’avoir réussi ce gros challenge, et croyez moi il en faut des qualités et de la volonté pour réussir une telle épreuve.

Si j’avais des conseils à vous donner : Bien penser à tout avant de vous engager dans un challenge pareil : l’équipement (chaussures et chaussettes trail, sac à eau, casquette, veste imperméable), votre capacité en km dénivelés et température, la préparation spécifique (entrainement en côte et faire des montées de marches) et l’auto-suffisance (gérer son eau et ses aliments).

Malgré la difficulté de l’épreuve, je souhaite déjà refaire un trail, dans les montagnes française, afin de pouvoir comparer. Lequel ? Je ne sais pas encore, si vous en avez un à me conseiller, je suis à l'écoute !

Serez-vous aussi passionnés que moi pour vous lancer dans des défis aussi grand que celui-ci?

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