Rock N' Roll Marathon de Lisbonne, ma 1ere course à l'étranger
- runsebrun
- 23 oct. 2015
- 7 min de lecture

Une amie m'a proposé en début d’année d’aller courir une course au Portugal; Rock N’Roll Marathon en organisais plusieurs à Lisbonne (un 5km, un Semi et un Marathon); c’était l’occasion parfaite pour nous de faire une course à l’étranger et pour tous les niveau. On s’est vite retrouvé à plus de quarante runners voulant faire partis du voyage, répartie sur les 3 courses.
Le choix de ma course a été très vite évident, j’avais envie de commencer à faire 2 marathons par an (1 au printemps et l’autre en automne) et aussi de faire quelques grandes courses à l’étranger,cela tombais très bien et en plus de le faire en famille, ça ne pouvais qu’être génial. Me voila donc inscris pour mon 2eme marathon.
Préparation
Ma préparation était désastreuse, mon syndrome de l'essuie-glace (tendinite du facia-lata) est revenu en septembre donc j'ai du glacé mon genou tous les jours voir même 2 fois/jours pour accélérer le processus de guérison et réduire énormément les entrainements afin de le reposer. En sortie longue, je n'ai fait qu'une seul grosse séance de 32km en septembre sinon un semi solo et plusieurs 16-20km avec ma team. La veille de mon voyage au Portugal, j’ai fait une belle chute en arrière au travail, j’avais de très grosses douleurs aux côtes et je souffrais rien qu'en marchant. Je doutais beaucoup sur mon état, j’était hyper motivé à prendre le départ mais je ne savais vraiment pas si mon corps allait tenir jusqu’au bout. Déterminé par une chose très personnel, je me suis décidé à prendre quand même le départ et à serrer les temps.
Les conditions climatiques
La météo annoncée n’était pas excellente, vent pluie et 20° en moyenne.
Finalement on a eu grosse pluie au réveil, puis quelques gouttes lors de notre transfert sur le lieu de départ. Les 2 premières heures de course, un temps magnifique (soleil + petite brise de vent) puis au semi le ciel s’est grisaillé mais ce qui était parfait pour finir la course sans avoir trop chaud.
Le parcours
Le départ se donne à Cascaïs, on longe toute la côte en passant par Oeiras, la Tours de Belem, le pont du 25 avril jusqu'a Lisbonne, on rentre dans le centre pour 3km, repart sur les docks pour finir au MEO Arena.

Equipement
J’avais choisi de courir avec les Adidas Supernova Boost Glide 7 (qui est pour moi parfaite pour ce genre de distance) elle a à la fois du dynamisme, de l’amortie (sans être extravagante), un bon maintien, et le pied n’est pas trop serré ce qui permet de le laisser gonfler et respirer pendant la course.
Jour J
La nuit fut courte, non pas à cause de mon coucher tardif mais notre super appart était en centre ville de Lisbonne, et au pied de notre immeuble une bonne équipe alcoolisée a chantonné à vive voix jusqu’a bien 3h30. Le levé était pour 6h, histoire de s’équiper et de déjeuner, j’avais prévu mes gâteaux sport habituel (sport cake isostar). Avec les #boostpotes (micka, marek, billy et yasmine) on s’était donné rdv à la gare à 6:30 pour prendre la navette (RER 40 min) qui nous emmène jusqu’a Cascaïs, le lieu du départ.


Comme d’habitude beaucoup de monde et une organisation habituelle (consignes, toilettes, sas de départ). 8h20 nous entrons dans notre sas (enfin on saute par-dessus la barrière pour être dans la fosse au lion)


pour patienter on se fait quelques photos et traditionnels selfies de départ.

Le coup d’envoie est lancé, pour plus de convivialité on avais décidé de courir tous ensemble sans record à battre et j’avais proposé à Yasmine (pour son 1er marathon) de l’aider à réaliser son objectif (-4h) en l’accompagnant le plus possible.
Dès le début, j’ais mal aux côtes, donc j’adapte ma foulée, en raccourcissant mes mouvements de bras et en levant moins mes genoux afin d’avoir un impact au sol moins violent, je sais que ça allais être très dur donc je me créé une bulle de bonheur, j’enleve tous ce qui pouvais être négatif et je sur-embellis le positif : le lieu, les boostpotes, ce qu’on vivait ensemble, ma famille, mes proches partis trop tôt et surtout une personne prôche à qui je dédié cette course qui était dans ces derniers jours de vie.

On fait le 1er semi sur une moyenne de 5:25min/km en mode ballade pour commencer. Mon genou est opérationnel et j’ais les jambes fraiches, seuls Micka (à mal au genou) et Billy (commençe à avoir des douleurs musculaires) faiblis, Marek et Yasmine se sentent bien.
Plus les km défiles plus on s’encourage, le paysage change on en a finis avec la magnifique côte Cascaïse, on passe devant la Tours de Belem.


Après c’est la voie ferré à droite et le côté industriel de la ville, la partie la plus ennuyeuse car c’est moche tout droit, sans spectateurs et même pas un groupe de musique pour nous ambitier.


Une fois passé le pont du 25 avril, on savais qu’on allais bientôt rentrer dans le centre de Lisbonne, Micka ne vas pas très bien et Yasmine est toujours vraiment motivé à aller chercher son temps donc on se décide tous les deux à se détacher du groupe et à accélérer pour remplir son objectif. Je me met en mode Pacer (lièvre) et j'était bien déterminer à la propulser.
A l ‘entrée du centre ville, il commençe à avoir pas mal de spectateurs et une très bonne ambiance, généralement j’aime bien cette sensation, ça me redonne du boot et donc je me met devant elle pour qu’elle soit dans mon aspiration mais aussi pour que ça la motive à me rattraper, et ça fonctionne, je la sent très motivée. Je viens de prendre mon 1er gel énergisant (isostar long distance+bcaa) il me fait un bien fou, je recale notre allure à 5:20min/km.


Je suis tellement bien avec cette allure que je ne me rendais même pas compte que je commençais à distancer Yasmine et à accélérer de plus en plus. Km34 Je me rend compte de mon allure en regardant ma montre (TomTom Runner Cardio) sauf que je ne voyais plus la miss, je suis en dessous des 5min/km je voit bien que je suis en plein kiffe donc je décide de me faire plaisir et donc de continuer avec cette belle allure le plus loin possible. C'est assez rare qu’on puisse accélérer en fin de marathon donc j’était en plein rêve. J’arrive au moment où notre parcours rejoints celui du semi, c’est dans les docks et c'est pas très jolie, je croise une boostpote (poke Aline) qui m'encourage avec les bon mots, mais perso je n’ai pas du tout aimé ce rassemblement car il y avais vraiment trop de différence de niveau et un monde fou d’un coup qui m’obliger à slalomer à travers les gens, je ne pouvais même pas éviter certaines énorme flaque d’eau qui allais alourdir mes chaussures et donc je me met en mode autoroute en doublant un max de monde sur les cotés afin que cette partie défile le plus vite possible.

Malheureusement km38, je me prend le fameux mur marathonien, je n’en peut plus, je ne sent même plus ma côte tellement j’ai mal, mon genou estt bien mais ma cheville n’est pas au top (surement du à ma petite foulée du jour) mon allure est descendue à 5:30min/km. Je fait mon maximum jusqu’a la fameuse dernière montée qui me détruit les jambes. Jusqu’a la fin je cours grâce aux applaudissements des spectacteurs, ça me porte mais la le parcours final est interminable, il y a des arches et des arches mais jamais celle avec le chrono final tant attendu. Dernier virage, je le vois enfin, je double un dernier concurrent pour le classement et pose pour la photo final.


YES!!! Je l’ai fait, J’ai finis le marathon de Lisbonne avec mon physique désastreux de départ, vu le gros doute sur ma conditions physique de ces dernières semaines, je relâche toute la pression que je m’était mise, je me rend compte de ce que je vient de finir. Je suis tellement ému de l’avoir accompli en dédicace à quelqu’un que j’allais perdre dans les jours suivant que je lache quelques larmes (chose qui est très très rare chez moi). Je récupère ma belle grosse médaille et me réapprovisionne avec une grosse glace Magnum (oui au Portugal il te donne une glace au finish).


Bilan
J'ai fini le marathon en 3h45, ce qui me classe 1257eme, 205eme dans ma catégorie et 192eme français, vu mon état c'est très fort. Tous mes co-marathoniens, sauf Micka malheuresement, sont passé sous les 4h, bravo à tous et en particulier à Yasmine qui à fait de son 1er marathon une très belle performance.

J’ai passé un super moment. Le fait de l’avoir couru en groupe avec ses ami(e)s sur la plus part du parcours est vraiment génial, ça change vraiment des courses où on est concentré uniquement sur notre chrono et son classement. Je l’ai mieux vécu que mon premier à Paris (sur lequel j’était blessé d'une entorse à la cheville) et j'ai vraiment pris du plaisir. Je confirme encore mon sentiment, sur le fait que j’aime beaucoup plus les courses longues que les 10km, je pense vraiment l’année prochaine me spécialiser dans le semi et marathon. Lisbonne est une ville magnifique, très agréable à visiter et top pour faire la fête. Par contre pas excellente pour courir; seul la côte Cascaïse et le centre de la ville pour le marathon, le départ sur le pont Vasco de Gama pour le semis sont bien.

Je ne vous conseille pas de prendre mon récit comme exemple pour un marathon, vu ma non-préparation et mes blessures, et de bien suivre un programme de préparation de 12 semaines minimum (je publirai un programme si ça vous intéresse) et surtout d’être en pleine forme, si vous êtes blessé, renoncer où basculer sur une course moins importante en kilométrage.
Maintenant place à la récupération (avec Compex), au Pastéis, au resto, à la fête et surtout à la guérison de ma côte.
NB : J’ai appris plusieurs jours après que ma côte était carrément cassée, s’est-elle empirée avec la course? je ne sais pas, en tout cas je me rend compte maintenant de l’exploit que je vient de réaliser, je suis sur un petit nuage malgré le fait je ne peut plus courir actuellement à cause de ça.
Je suis hyper fier de moi

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Photos de mes boostpotes, marathonfoto.com, runningportugal.com